M.N.Shyamalan est de retour apres un navet : Phénomène (le légume étant de circonstance vu le naturalisme du propos, dsl :p) et une infecte purge a tune dans lequel il c'est totalement perdu : "avatar, le dernier maitre de l'air" (ouaip c'etait du vent en fait).
C'est dire si j'ai ete voir ce film avec les plus hautes craintes, le coté je colle toute ma famille dedans a coup de Jaden et de Jada du Smith....Et le fait que malgres sa super prestation dans Karate Kid, je continu a pas avoir envie de voir la tronche du fiston (la c'est juste moi qui suis un trouducul je pense) j'y peu rien, le Jaden m'attire pas, je lui trouve tjrs certains des défauts qui le définissaient a 100% avant KK.
Mais bon, c'etait de la SF et comme j'adore ca et qu'il n'y en a clairement pas assez au ciné (2013 etant quand même un super cru, tout du moins pour la quantité) je me suis fais violence. (j'aurai du aussi aller voir Oblivion mais ca se rattrapera en BR).
Au final j'ai passé un bon moment, un moment simple, dénué de toute réflexions sous-jacente, le propos du film est simple et direct, deux parcours initiatiques, un de l'enfant apeuré perclus de remords vers l'adulte responsable de ses décisions, et un autre d'un commandant militaire froid et implacable vers un père aimant.
Shyamalan a du s'envoyer l’intégrale des Miyazaki depuis une 10aine d'années car son film envoi un gentil message sur la beauté et la puissance de la nature qui, même si plutôt maladroit (l'action de l'aigle...) fait plaisir.
Il en résulte une gentille ode a la nature et au dépassement de ses peurs et de ses blocages, huilée et lisse, au scenario linéaire se baladant sur un rail sans possibilité d'en sortir jamais, tout étant ultra cousu de fil blanc, mais il faut reconnaitre a M.N.S une certaines maestria dans la mise en scène, totalement sage mais maitrisée et lisible, avec quelques jolis moments lyriques (la BO est d'ailleurs tres sympa sans etre le meilleur taf de James Newton Howard et illustre bien les alternances lyriques, calmes ou inquiétantes de la mise en scène).
Un super bon point pour le design des technologies humaines, elles aussi complétement tournée vers le biologique et le naturel, le vaisseau qui amènera les deux héros sur Terre est totalement pensé comme l’intérieur d'un organisme (plutôt une baleine avec son ossature typique, des fanons qui font office de séparation entre deux pièce, ou encore une membrane servant a pressuriser l'engin etc).
Enfin la persistance de l'image semble fasciner le réalisateur, tout le film passant par écrans interposés entre les deux protagonistes (tout comme la plupart des souvenirs serons vu sur des ecrans, fragments de vie sauvegardés dans des machines plutot que dans le cœur ou l’âme, un moyen de ne pas avoir a les porter en soi pour s'en liberer?)
Jamais mémorable mais recommandable sans rougir.
Il est intéressant de noter d'ailleurs la non-utilisation de la pourtant bankable 3d, alors que le film s'y prêtait totalement (sky diving, passages de course a la 1ere personne, moult positionnement dans l'espace de projections holographiques et surtout une très belle scène avec des cendres flottants partout dans l’écran qui aurai été du pain béni pour une projection 3d, comme quoi...).