La belle et la bête (2014) - Christophe Gans
"Ou l’émotion aussi artificielle que la fourrure"
Absent des grands écrans depuis Silent hill en 2006 (ca commence a faire long) avec des projets super bandants annulé entre temps comme Rahan (que je crevai d’envie de voir...) Gans est de retour avec son adaptation de la belle et la bête.
Le film prend le partit de développer bcp plus les pré-evenements qui amèneront Belle a finir dans les griffes de la bête, idée intéressante mais qui malheureusement va plomber bien violemment la narration a venir...
En effet aussi agréable que soit tout le temps passé a introduire ce joli petit monde en poudré, c'est autant de temps perdu pour ensuite installer une véritable relation entre les deux principaux protagoniste, du coup leur histoire d'amour parait bien peu crédible et tout aussi artificielle que la (superbe au demeurant) toison en CGI de la bête.
En fait, le rythme du film prend son temps pour poser de magnifiques tableaux très visuels, même si quelques errances d'art concept niveau de la synthèse apparaissent comme des grosses taches (on avait saisi le concept des toutous devenu les inutiles comic-reliefs pour gosse mais mon dieu pourquoi ces gueule de littlest pet shop quoi ???!!!??? HEIN POURKEWA???!!!), mais malgré ce rythme nonchalant, tout va beaucoup trop vite au niveau de ce qui aurait du être le plus intéressant du film : la relation belle/bête.
Elle est complétement expédié pour ne pas dire absente, rendant les enjeux amoureux inintéressants, qu'elle finisse avec lui ou un des 50 clébards au final importe vraiment peu ca restera de la zoophilie, résultat on traverse le film en tant que simple témoin, spectateur, mais on ne le vie pas, on se prendra parfois a avoir des visions de LEGEND de Scott devant certain très jolies moment féeriques et esthétiquement magnifiques, mais c'est trop peu pour en faire une expérience mémorable.
Les acteurs sont agréables, on sent clairement la présence physique de Cassel sous la fourrure synthétique, Seydoux confirme qu'elle a un vrai talent en sachant eviter les écueils classiques de la princesse de conte pour enfant la ou les 3/4 du cast justement surjoue un peu trop le style, Lamy donne l'impression de ne pas savoir jouer autre chose que son perso de scène de ménage, (mais enfin ça dois quand même être un peu un calcul "fédérateur", vu l'effet que ca pouvait avoir sur les nunuches qu'on avaient devant nous dans la salle, a la moindre de ses apparitions même sans dialogue, elles gloussaient comme des dindes alors que rien n'est vraiment drôle).
La BO est très réussie tout en restant assez discrète, légère et "papillonnante", mais rien n'y fera jamais, le film n'a aucun souffle épique, aucun vrai romantisme flamboyant (même si parfois on en approche, la scène du bal est juste superbe), l'ennui guette même assez souvent dans la 1ere moitié du métrage.
Bref certainement le moins bon film de Gans a ce jour, même si ce n'est pas une catastrophe, et c'est dommage tellement on sent que ce mec est un passionné genereux, on en attendait juste clairement plus.
Dans la jungle terrible jungle, le lion est mort ce soir...