Majestueux, frustrant mais jouissif, le "King of the Monsters" garde sa couronne!
GROSSE attente, presque aussi grosse que les cuissots baobab du lézard chéri de la Toho.
Forcement un petit doute quand la salle se retrouve plongée dans la pénombre.
les 1ere images défilent, un générique en forme de dossier déclassifies mais aux infos juteuses censurées au marqueur, ça part bien!
Gareth Edwards est un petit malin, et je pense que les détracteurs de "Monsters" aurons encore du blé a moudre tant il utilise les mêmes ressorts narratifs adaptés cette fois a un "blockbuster de destruction massive-mais-pas-que"
En effet passé une intro prenante qui pose les bases d'un drame familial particulièrement aidé par le jeu très juste de Bryan Cranston, les classiques scènes de préparation a l'arrivée des emmerdes, en gros quand LE BIG REVEAL arrive et qu'enfin le roi des monstres éclate au grand jours de toute sa magnificence titanesque (mon dieu qu'il est beau), Edwards reviens de suite sur les humains pour suivre leur pérégrinations miniatures.
Ça fait (du moins la 1ere fois) un peu l'effet du 1er grand coup de pied dans les roubignoles qu'on reçoit dans sa vie.
Les fois d’après on est prévenu et ça fait moins mal, et petit a petit on se rend compte que plutôt que de retarder l'apparition du monstre et le gros pugilat a la classique scène finale comme souvent dans ce genre de ciné (bon ok y a pacific rim mais c'est complétement autre chose, godzilla c'est du monster movie serieux) Edwards utilise un principe d’immersion a l’échelle humaine qui souffle le chaud et le froid.
Imaginez un début de fight gargantuesque entre godzilla et un "muto" (les autres kaijus qui, petite déceptions, ne sont pas des kaijus connus, certainement pour le coté réaliste du film) qui va très vite finir sur les humains qui quelques centaines de mètres plus loin se débrouillent tant bien que mal pour survivre au combat titanesque qui se déroule au dessus de leur tête, combat qui continu "en tache de fond" et rajoute au sentiment d’immersion et de gigantisme des monstres.
Les humains sont de misérables fourmis incapables d'influer une seconde sur leur destin face a des combats qui les dépassent totalement.
Pas de panique le final proposera son lot d’adrénaline en terme de catch mutant, mais le procédé peut dérouter si on y est pas préparé.
A coté de cette narration a "hauteur humaine" particulière (les mutos seraient ils de lointain cousins de l'ami cloverfield?) le film offre de MAGNIFIQUES scenes/plans, comme le saut en parachute crépusculaire, ou encore un touchant échange de regard entre le monstre et le héros qui montre bien l'humanité bienveillante de Godzilla, ici présenté a la maniere du godzilla original, Gaïa, la force de la nature rédemptrice, mais son rôle dans ce film est tout autre, comme pressenti, Godzilla a une aura déifiée le rapprochant par moment de Miazaki et de Mononoke.
Les acteurs ne sont pas éclipsé par les kaijus, et le drame familial que traverse les personnages a la part belle durant le métrage, Bryan Cranston et Aaron Taylor-Johnson sont bons avec une mention spéciale au kick ass qu'on attendait pas dans ce genre de rôle, pas loin d’être méconnaissable, il en impose autrement plus que dans son rôle de geek délirant de kick ass.
Cranston ne fait que confirmer tout le bien qu'on pensai de lui depuis le mythique Malcolm.
Au final ce Godzilla cru 2014 est un film poupée russe, le monster brawl contient un cœur a l’intérieur et a plusieurs niveaux.
Une vrai intelligence dans la narration quitte a se mettre a dos (du moins au début) les fanboys en attente de bastons homériques. (oui j'en était un^^)
Et pour ceux qui me connaissent bien, mon beuglement préféré, a savoir : la gueulante décérébré du T-rex sur la jeep dans JP1, a enfin trouvé son successeur en la matière d'un Godzilla totalement furax qui brame comme un goret étripé pdt bien 8/10 seconde:)
♥♥♥ Parfois le bonheur c'est des petites choses